L’huile de neem: un insecticide bio à découvrir!

L’huile de neem est une alternative naturelle à de nombreux traitements chimiques, qui demeure assez peu connue des jardiniers. Présentation de ce produit tout à fait extraordinaire, un fertilisant et un insecticide bio qui est utilisé avec succès depuis des millénaires en Asie.

Présentation du Neem

Le Neem ou Margousier , est un arbre originaire d’Inde orientale où il est considéré comme sacré, grâce à ses nombreuses vertus. Sa culture s’est aujourd’hui étendue sur tous le continents et  jusqu’à la côte d’Azur. Le fruit du Neem contient une amande dont on extrait l’huile de Neem.

Utilisation de l’huile de Neem au jardin

L’huile de Neem est utilisée sur les plantes et les arbres comme: fertilisant foliaire (application sur les feuilles), stimulateur de défenses naturelles, fongicide, insecticide et répulsif naturel. L’action insecticide est intéressante, car elle ne tue pas directement par contact, mais limite le développement des ravageurs par une action ovicide et larvicide.

L’action insecticide de l’huile de Neem permet de lutter contre plus de 400 espèces d’insectes ravageurs, dont certaines sont résistantes aux pesticides chimiques: le tétranyque à deux points, le thrip, les acariens, les pucerons, l’aleurode, la mouche du haricot, les mouches noires et blanches, le criquet, la mouche des cucurbitacées, la noctuelle, les mineuses, la punaise. Son efficacité a également été prouvé contre l’oïdum du fraisier, le virus de l’enroulement de la pomme de terre, et le virus Y de la mosaïque de la pomme de terre.

L’huile de neem, une menace pour les industries chimiques?

Son efficacité ne laisse pas indifférent: à partir de 1970, de nombreuses compagnies ont essayé de la breveter pour s’en approprier la commercialisation, pour l’instant sans succès. S’ils n’ont pas réussit à en contrôler la vente,  certains pensent que les lobbys industriels ont réussi à en contrôler l’utilisation en France.

En effet, la législation française limite son développement, dans le cadre de la – très contestée – loi d’orientation agricole du 5 janvier 2006, qui avait précédemment mis hors la loi le purin d’ortie, et constitue un frein majeur à l’utilisation de produits naturels. Aujourd’hui, agriculteurs, jardiniers et associations luttent pour faire bouger les choses. Pour en savoir plus: http://www.aspro-pnpp.org/