C’est le printemps, on retourne au potager !
Sommaire :
Après l’hiver, le printemps… Avec les beaux jours l’envie d’aller remettre les mains dans la terre pour préparer les futures plantations titillent tous les jardiniers. Mais attention, comme le dit le célèbre dicton de Jean de la Fontaine, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Inutile en effet de se précipiter au jardin dès l’apparition des premiers rayons de soleil, quelques petits tests sont à faire pour s’assurer que la terre est prête à accueillir vos semis.
Qui dit semis réussis, dit patience !
Si vous semez alors que la terre est encore trop froide, les graines risquent de mettre trop de temps à germer. Conséquence : elles peuvent pourrir dans le sol, être contaminées par une maladie ou tout simplement être mangées par des insectes ou des oiseaux. Si vous voulez réussir vos semis, il est donc très important de tenir compte de la température de votre sol. Inutile pour autant d’essayer d’accélérer le processus de réchauffement en installant des bâches en plastique sur votre potager. D’une part, le plastique à terme en se décomposant engendra une pollution et puis surtout, cette matière ne contribue en aucun cas à nourrir votre sol contrairement au paillage qui lui se prépare en début d’automne. Mieux vaut donc se caler sur les rythmes propres à la nature qui vous entoure pour établir votre calendrier des choses à faire au potager à la saison printanière.
La floraison : une bonne indication de la température du sol
Une des premières choses facile à faire est d’observer la nature qui vous entoure. Si les feuilles des arbustes sont sorties, c’est que le printemps est bel et bien là. Si vous avez chez vous ou à proximité des saules ou des forsythias, leur floraison constitue un excellent révélateur de la température du sol. Lorsque leurs fleurs apparaissent cela signifie que celle-ci avoisine les 6°C. C’est alors le moment idéal pour débuter le semis des épinards, fèves, pois, échalote, oignon et ail.
Lorsque le sol atteint les 12°c
En général en mars-avril lorsque les narcisses commencent à fleurir, il est temps de semer dans le potager les salades, les carottes, les navets, le persil, les radis ou encore les choux-raves. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est encore possible d’effectuer des semis de pois et de fèves. Pour ce qui est du semis de concombres, de melons, de courges, de choux ou de basilic, il est préférable d’attendre les mois d’avril-mai.
Quand la terre atteint généralement une moyenne de 15°C.
Cela correspond à la période où les lilas et les cerisiers sont en fleurs. C’est aussi sur ces mois là que les pommes de terre peuvent être plantées.
Pour tout ce qui est tomates, aubergines, piments, poivrons, haricots (bref, tout ce qui aime la chaleur et craint le froid), on attendra plutôt mai-juin
Lorsque le sol avoisine une température de 20°C
Quand les rosiers fleurissent, c’est le signe que la terre est suffisamment réchauffée pour accueillir dans de bonnes conditions ce type de plantation. Traditionnellement, les jardiniers ont tendance à prendre comme repère la date des Saints de Glace qui se situe aux alentours du 15 mai pour pouvoir planter les légumes sensibles au froid. C’est elle qui habituellement marque la fin des gelées de l’année. Si malgré cela, vos plantations subissent un coup de froid, pas de panique, votre récolte n’est pas forcément perdue pour autant ! La pose d’un voile de forçage assurera leur protection tout en leur permettant de reprendre le cours de leur développement quelque temps après.
Un thermomètre pour prendre la température du sol
Vous n’avez pas autour de vous le type de plantes citées précédemment pour vous indiquer la température du sol ? Pas de stress, il existe des thermomètres qui se plantent dans le sol. C’est pratique et ça ne coûte pas cher à moins que vous optiez pour un appareil à sonde électronique. C’est à vous de voir en fonction du besoin de précision que vous avez et de votre budget.
Un autre moyen moins précis mais économique et naturel pour savoir si votre sol s’est réchauffé ou non : le grattage de terre ! En effectuant délicatement ce geste il vous sera possible de constater la présence ou non de « mauvaises » herbes en cours de germination dans le sol. S’il y en a, cela signifie que le mercure de votre sol a commencé à grimper et que donc, certains semis peuvent être effectués.
Et en attendant le réchauffement du sol, on fait quoi ?
On peut commencer à préparer la terre pour les futurs semis à condition qu’elle soit suffisamment sèche pour ne pas coller aux outils. Selon sa nature, cela peut varier. Une terre limoneuse ou sablonneuse aura tendance à sécher plus vite. En plantant votre grelinette dedans vous devriez pouvoir vite évaluer à quel degré de sécheresse en est votre sol. Si celui-ci vous paraît correct il n’y a plus qu’à commencer à l’aérer. Si votre sol a été paillé pendant l’hiver, le mieux est de ne pas enlever l’intégralité de l’engrais vert mis en place à l’approche des premiers froids, votre terre serait alors exposée davantage aux intempéries ce qui retarderait son réchauffement. L’idéal est plutôt de diminuer l’épaisseur de la couche. En laissant entre 1 et 3 cm de paillage, cela permet de faciliter par la suite les semis et les plantations. Idem pour les « mauvaises herbes » qui auraient eu la bonne idée de pousser sur vos plate bandes. Plutôt que de les écarter rageusement de votre potager, arrachez-les et laissez-les sécher sur place, elles rempliront parfaitement le rôle de paillis. Attention par contre à bien mettre leur racines en l’air pour éviter qu’elles ne ré-envahissent à nouveau votre potager !
Et évidemment, pensez à troquer et trouver des surplus de jardinier amateur et pro, mais aussi se rencontrer autour du jardin sur