Les « mauvaises herbes » font de la résistance à Monsanto

Des scientifiques ont confirmé fin février dernier que les « mauvaises herbes », et dans ce cas précis le Kochia, continuent d’étendre leur champ de résistance  à la glyphosate, principal ingrédient de l’herbicide controversé Roundup. De quoi poser des problèmes à certains agriculteurs et à Monsanto dont la question de l’efficacité de ses produits est posée.

C’est doublement compliqué pour Monsanto, car son fer de lance commercial, ses variétés OGM, sont modifiées pour résister aux traitements au glyphosate, ce qui a permis aux agriculteurs d’utiliser cet herbicide bien moins couteux  en très grande quantité.

L’intéressé a déclaré travailler actuellement avec les universités pour évaluer le problème et trouver une solution adaptée, mais n’a pas souhaité répondre sur l’importance du problème ou sur l’accentuation de la tendance. Pourtant, interrogé par la revue Science qui a publié une enquête très fouillée sur le sujet dans son numéro du 25 mai 2007, le directeur du programme de recherche sur les résistances aux herbicides en Australie occidentale estime par exemple que « dans trois ou quatre ans, ce sera un problème majeur ». Des experts on récemment estimés à 11 millions d’hectares les zones ou des plantes résistantes se sont développées.

L’adaptation des plantes aux herbicides n’est toutefois pas nouvelle. Plus de 130 plantes sont connues pour avoir développer une résistance aux herbicides, rien qu’aux USA. Certains scientifiques expliquent que la sur-utilisation de cet herbicide à provoqué la résistance des plantes, ce qui rendra la tâche des agriculteurs plus difficile et augmentera l’utilisation d’autres herbicides encore plus toxiques, comme le Dicamba sur lequel Monsanto a accentué ses recherches depuis quelques années.

En 1997, une étude publiée dans une revue spécialisée (Weed Technology) avait pourtant bien imprudemment avancé que « les mutations qui confèrent la résistance au glyphosate sont tellement complexes qu’elles ne sont pas susceptibles d’être copiées par la nature ».

Cette remarque aujourd’hui démentie témoigne de la vision erronée que l’agronomie scientiste moderne à de la nature.  Il y a donc peu à espérer sur le long terme des solutions qu’ils apporteront.