Comment planter un olivier sur un terrain argileux ?

Vous rêvez d’un olivier dans le jardin ? Malheureusement l’endroit ou vous voulez l’implanter est constitué d’une terre argileuse. Un sol argileux n’est clairement pas l’idéal pour la plantation d’un olivier.

Ce bel arbre méditerranéen apprécie les sols secs et bien drainés, voire caillouteux. Tout l’inverse d’une terre argileuse qui en automne, est compacte, lourde et retient l’humidité. De conditions asphyxiantes qui favorisent le pourrissement des racines.

Comment savoir si ma terre est argileuse ?

En pratique, c’est une terre qui colle aux bottes et aux outils lorsqu’on la travaille. L’été, quand les sols sont secs, la terre argileuse à tendance à durcir et à former des crevasses.

Sans requérir à une analyse de sol, vous pouvez effectuer le test dit “du boudin“.

Il suffit de prendre une petite motte de terre humide que vous malaxerez entre vos mains jusqu’en faire un boudin.

Laissez le tomber naturellement sur le sol. S’il se casse, cela signifie que la terre est modérément argileuse. À l’inverse, si le boudin reste compact, cela signifie que votre sol est argileux.

Vous l’aurez compris les sols argileux ne réunissent pas les conditions idéales pour jardiner et accueillir un olivier. La solution consiste à améliorer la terre argileuse à l’endroit de plantation en modifiant la structure du sol.

Les étapes pour réussir la plantation de l’olivier.

Pour que le système racinaire de l’olivier puisse s’épanouir dans sa nouvelle demeure, il va falloir ameublir la terre pour la rendre plus souple et perméable.

Un apport de matière organique tel que du compost ou du fumier de cheval est également nécessaire. Enfoui à faible profondeur, cet apport favorise l’apparition des vers de terre qui aère la terre et enrichissent le sol en humus.

  • Bien choisir l’emplacement.

    Comme tous les arbres méditerranéens, l’olivier aime le soleil et la chaleur. Cap au sud pour une exposition la plus ensoleillée possible et idéalement à l’abri du vent.

    En dehors de la qualité du sol ou de l’exposition, il faut aussi envisager que l’olivier va se développer et prendre de l’envergure. Avant de réaliser le trou de plantation, veillez à ce que l’arbre ne soit pas trop près d’une façade ou de tout autre élément gênant (poteau, portail, …).


  • Le trou de plantation.

    Nous préconisons de creuser un trou d’au moins le double du volume de la motte.

    Il est important de respecter un diamètre et une profondeur suffisante pour que les premières racines puissent se développer confortablement dans le terre ameublie.

    Pensez à bêcher le fond du trou.


  • Le drainage.

    Cette étape est importante car l’olivier n’aime pas l’eau stagnante. Dans le fond du trou, ajoutez au moins une couche de 15 à 20 cm de graviers.

    Si vous êtes dans une région pluvieuse, mieux vaut ne pas lésiner sur la profondeur du trou et la matière drainante. Ajoutez quelques grosses pierres, un lit de gravier et terminez par une couche de sable.


  • Le remplissage.

    Une fois les graviers déposés, comblez une partie du trou avec un mélange composé de : 1/3 de terreau horticole, 1/3 de terre du jardin et 1/3 de sable.


  • La préparation de l’olivier avant sa plantation.

    Enlevez délicatement l’arbre de son conteneur et laissez tremper la motte pendant 1 à 2 heures dans de l’eau ou du pralin (eau, terre de jardin et fumier).

    Utilisez un récipient étanche plus grand que la motte de façon à ce qu’elle baigne complètement dedans. J’ai utilisé une grande poubelle de jardin.

    Le trempage permet de ré-humidifier le substrat, de faciliter la reprise et d’éviter que l’eau tourne autour de la motte si elle est trop compacte.


  • La plantation.

    Placez la motte au centre du trou de plantation. Ajustez le niveau en ajoutant ou en enlevant du substrat.

    Veillez à faire ressortir la motte de 10 à 20 cm par rapport au niveau du sol pour éviter que l’eau ne stagne dans les racines. Veillez également à ce que l’arbre soit droit et bien orienté.

    Comblez de mélange autour de la motte en tassant régulièrement avec le pied. Vous pouvez également “noyer” le trou de plantation en le remplissant d’eau à hauteur.


  • L’arrosage.

    À la plantation, il est important d’arroser abondamment l’olivier pour que le substrat se fixe entre les racines.

    Au pied de l’arbre, créez une bordure d’une dizaine de centimètre de hauteur avec le reste de la terre de façon à former une cuvette d’arrosage.

    Ainsi l’eau ne se dispersera pas et se concentrera au niveau de la motte. La première année, il est important d’arroser l’olivier régulièrement, au moins une à deux fois par semaine en été.


Pour en savoir plus sur l’olivier

  • Fiche de culture de l’olivier